Augmentation de l'impôt pour les bailleurs : un désastre pour le marché locatif

Une taxe sur les revenus locatifs risque de décourager les investisseurs, réduisant le nombre de logements locatifs et augmentant les loyers. CIB demande que cette mesure soit retirée de la supernote.

« Plus qu’une simple mesure, cette proposition pousse les bailleurs à abandonner »

Le journal Het Laatste Nieuws a rapporté la proposition d'augmenter les impôts sur les revenus locatifs, suggérée par le formateur Bart De Wever dans la version la plus récente de sa « supernote ». Contrairement aux propositions précédentes qui concernaient uniquement les résidences secondaires, cette nouvelle mesure inclut désormais une taxation des revenus locatifs réels, suscitant une grande inquiétude dans le secteur. Selon des estimations de la Haute Conseil des Finances, cette taxe pourrait entraîner une augmentation de plus d'un demi-milliard d'euros et représenter une perte d’un mois de loyer en moyenne pour les bailleurs.

« Ce n'est pas une alerte alarmiste mais une évaluation réaliste », déclare Kristophe Thijs, directeur de la communication chez CIB. « En plus des impôts actuels sur le revenu, du précompte immobilier, des frais d’entretien et d'autres dépenses, cette mesure s’ajoute aux récentes augmentations des droits d'enregistrement, à la limitation de l'indexation des loyers, aux obligations de rénovation, et à la suppression des incitations fiscales pour l’épargne à long terme. »

Effets sur le marché immobilier

Les effets attendus sont inquiétants : un ralentissement des investissements dans les nouveaux logements locatifs et la décision de nombreux bailleurs de vendre leurs biens. Cette diminution de l’offre de logements entraînera une hausse des loyers, ce qui aura des répercussions importantes pour les locataires.

D’après le dernier Baromètre de la Location, le marché locatif est déjà en difficulté. Au printemps 2024, 30 % de contrats de location en moins ont été conclus par rapport aux années précédentes, un chiffre même inférieur au printemps 2020 pendant la pandémie. La demande reste forte, et le problème se situe du côté de l'offre de logements.

« Le marché locatif a besoin d’investissements urgents », affirme Thijs. « Les politiques devraient attirer les investisseurs, pas les décourager. Une taxe sur les revenus locatifs réels envoie un signal négatif et pousse les bailleurs à abandonner. »

Appel aux responsables politiques

CIB appelle les négociateurs gouvernementaux à revoir et à retirer cette proposition de la supernote. « Sinon, cette mesure viendra contrecarrer la politique du logement que les gouvernements régionaux souhaitent mettre en place, qui se concentre sur l’augmentation de l’offre de logements. »

Conclusion

L’instauration d’une taxe sur les revenus locatifs réels aura un impact négatif sur le marché immobilier et la disponibilité des logements locatifs. Cette mesure risque de décourager les bailleurs, poussant beaucoup d’entre eux à vendre leurs biens. Cela réduira l’offre de logements locatifs alors que la demande continue d’augmenter, ce qui entraînera une hausse des loyers.

De plus, les investisseurs potentiels seront dissuadés, ce qui freinera la construction de nouveaux logements locatifs. Cette mesure fiscale rendra l’accès à un logement abordable encore plus difficile.

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